Les communs et les pratiques sociales communes : un argumentaire à la fois ancien et nouveau pour enrichir les revendications en faveur de la souveraineté alimentaire et du droit à l’alimentation
De l’épuisement des ressources naturelles au changement climatique, de la concentration des richesses à la mainmise des entreprises sur notre système alimentaire, le lecteur de l’Observatoire a pu, ces dix dernières années, se familiariser avec les conséquences du modèle économique capitaliste. Malgré une décennie de mobilisations et de luttes, les effets de l’appropriation et de la transformation de la nature par le capitalisme se font encore sentir : enclosure des terres, rapide disparition de la petite agriculture, privatisation des droits de pêche coutumiers, détournement des semences, déforestation en faveur des cultures de rente destinées aux filières industrielles longues, extinction progressive de la biodiversité, pollution d’origine humaine, appauvrissement des repas, aliments ultra-transformés à faible teneur en nutriments ou encore famines à grande échelle, pour n’en citer que quelques-uns.